El mejor lugar del mundo es aquí mismo

Miralles Contijoch Francesc El mejor lugar del mundo es aquí mismo

Iris a perdu toute envie de vivre depuis la mort de ses parents dans un accident de la circulation. Un après-midi froid et triste où elle se dit qu’elle n’a plus rien à perdre, elle découvre un nouveau café dans son quartier. Un café dénommé « Le plus bel endroit du monde est ici », devant lequel elle a dû passer des centaines de fois, sans le remarquer. Un café qui va changer son existence.

Elle y rencontre Lucas, et soirée après soirée, redécouvre avec lui le sens de la vie. Elle apprend à être heureuse, à trouver de petits éléments de bonheur dans un quotidien qu’elle s’emploie à bousculer.

Je termine cette lecture assez déçue. Le synopsis ci-dessus est maison, parce que la quatrième de couverture révèle tout ce qui se déroule dans le roman.

Iris n’est pas le genre de personnages auxquels je m’attache facilement. Elle subit une grande perte, la perte de ses parents. Pourtant j’ai du mal à admettre qu’un adulte de 36 ans n’ait que ses parents au centre de sa vie, au point que leur décès remette tout en cause. Son travail est purement alimentaire et ne l’intéresse pas. Elle n’a pas non plus de hobby qui la passionnerait, d’amis qui la distrairaient. Sa vie est vide. Il lui faut cet évènement dramatique pour finalement la remettre en cause. Elle mentionne à plusieurs reprises la timidité… M’enfin de là à se prendre si peu en mains…. Sa passivité m’a beaucoup agacée, et j’ai eu envie de la secouer à plusieurs reprises.

J’ai aussi été peu convaincue par la rapidité du tournant que prend sa vie après la découverte du café et sa rencontre avec Lucas. Le caractère magique de l’endroit et des tables qu’ils y partagent est censé tout expliquer. Mais je reste sceptique, puisque cette magie n’est pas assez détaillée ou développée pour combler les lacunes de la narration. Les deux auteurs s’exclament « abracadabra » et agitent négligemment une baguette magique pour faire avancer leur histoire, sans même prendre la peine de nous décrire ledit sortilège ! Je me sens flouée.

Pourtant, il y a une chose qu’on peut dire en faveur de cette atmosphère magique et mystérieuse : elle est assez poétique. A défaut d’être logique, ou même un tant soit peu compréhensible, cette manière elliptique de faire évoluer Iris laisse une bonne marge de manœuvre à la fantaisie. A grands coups de petits changements anodins, M. Miralles et Mme Santos transforment leur personnage. Tantôt elle apprend les haïkus, tantôt elle change d’appartement, un troisième bouleversement réside dans sa couleur de cheveux. Pourtant malgré cet aspect sympathique, j’avoue que l’apport de cette lecture reste modeste. Je n’en ressors pas éclairée par de grandes révélations philosophiques sur la vie – pas même de petites révélations pratiques.

En bref : une lecture malheureusement décevante en raison de son personnage principal apathique et du caractère peu développé des évolutions que connaît sa vie. Mais un livre qui n’est pas dépourvu de mérite pour autant ; il a une atmosphère assez sympathique, à grand renfort de phrases mystérieuses sur le sens profond de la vie, haïkus et citations de chansons. A voir si cela vaut le détour… Pour ma part je ne suis pas convaincue.

Mais Asahi a pour sa part eu un coup de cœur pour ce livre et l’a officiellement nommé au poste de « livre doudou »… Donc n’hésitez pas à aller jeter un œil à son article pour un autre avis sur la question.

5 commentaires sur “El mejor lugar del mundo es aquí mismo

    1. Je pense que ça dépend aussi de l’état d’esprit. Si c’est un moment où on a besoin de bons sentiments, ça doit être une lecture très sympathique. Moi j’ai pas eu de chance: je l’ai lu dans un bon jour… (enfin plusieurs bons jours)

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      1. C’est bien aussi d’avoir plein de bons jours!
        J’avais aimé ce roman, mais ça ne veut pas dire qu’il était exempt de défauts, et dans une période erronée pour le lire, ils auraient peut-être été plus dérangeants.

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