Nous sommes tous des propagateurs, par Marine Carteron

Carteron Marine Les Autodafeurs 3

« A cause de moi, le Trésor de la Confrérie a disparu dans les flammes et, avec lui, notre seule espoir de gagner la guerre… Maintenant, plus rien ne peut arrêter les Autodafeurs.
Pour nous protéger, on nous a envoyés sur une île pourrie au fin fond de l’Atlantique.
Là-bas, tout le monde bosse mais, moi, je n’ai pas du tout envie de me bouger, surtout pour aller voir le monde s’écrouler et devenir complètement fou.
Si on en est là, c’est de ma faute, alors je préfère rester au lit. »

Auguste Mars

P.-S. : Ce que mon frère oublie de vous dire (mais comme il ne le sait pas, c’est un peu normal), c’est que TOUT le Trésor de la Confrérie n’a pas été détruit. Il reste deux petits carnets écrits en espagnol que j’avais « empruntés » à Maître Akitori avant qu’il referme son container. Alors, c’est sûr, je n’avais pas vraiment le droit… Mais plus j’avance dans ma traduction, plus je me dis que j’ai bien fait de les garder.

 Un troisième tome aux allures d’apothéose !

Déjà tombée sous le charme des personnages et de l’intrigue, j’ai retrouvé la Confrérie en butte à une situation désespérée. Gus a échoué, il le sait, tous les livres papiers ont été détruits. La culture mondiale est maintenant aux mains des Autodafeurs. Gus s’enfonce dans la mélancolie et la dépression… On souffre avec lui, le pauvre est dans une situation très difficile et peine à faire face.

L’action est garantie, d’autant plus que l’heure de la résolution des mystères est venue. Face à la passivité des adultes, Auguste et ses jeunes camarades décident de relever le défi.

La dimension dystopique que prend ce tome pousse vraiment à la réflexion. Notre propension à accepter certaines choses, en se disant que ce n’est pas important, alors que justement ça l’est. Notre manque de réaction face aux petites atteintes à la liberté, qui se succèdent, s’enchainent, s’additionnent. C’est donc une lecture extrêmement intéressante et intelligente.

Je n’ai pas vu passer ces quelques trois cents pages, et honnêtement, je ne sais pas comment Marine Carteron a fait pour rester au top niveau pendant trois tomes d’affilée. C’est un exploit, et je garderai longtemps cette saga en mémoire ! Mais ça ne m’empêchera pas de la relire prochainement, avec tout autant de plaisir que la première fois.

En bref : l’apothéose finale, une fin magnifique, splendide, géniale, à la hauteur de toutes mes espérances fondées sur les deux coups de cœurs successifs des premiers tomes (le 1 et le 2).