A breath of snow and ashes

Gabaldon Diana Outlander 6

La longue mèche de la Rébellion a été allumée…

1772, Colonie Royale de Caroline du Nord. Le Gouverneur appelle Jamie Fraser à unifier l’arrière-pays et préserver la Colonie pour le Roi et la Couronne.

Il y a un petit problème : la femme de Jamie Fraser, Claire, a voyagé dans le temps, tout comme sa fille et son gendre. Jamie sait que dans trois ans, le coup de feu signalant le début de la guerre partira, et retentira à travers le reste du monde. Et au bout de la guerre, l‘indépendance, et l’exil ou la mort pour les partisans loyaux du Roi.

Au-delà de ce danger, toutefois, plane la menace d’une petite coupure de la Wilmington Gazette, datée de 1776, qui rapport la destruction par le feu de la maison de Fraser’s Ridge et la mort de James Fraser et toute sa famille.

Pour une fois, Jamie Fraser espère que les voyageurs temporels de sa famille se trompent à propos du futur. Mais seul le temps le dira…

Que d’aventures, mes amis ! 1400 pages de retournements de situations, de hasards et de péripéties enchainées. Je suis conquise ! Cette fois-ci, j’ai bravement résisté jusqu’aux vacances avant d’entamer ce beau pavé, afin de pouvoir m’y plonger avec toute l’attention qui lui est due.

J’ai adoré retrouver Jamie et Claire, qui restent chers à mon cœur, l’un de mes couples littéraires favoris. J’ai aussi été ravie de suivre Brianna et Roger, enfin réunis pour profiter de leur famille. C’est un plaisir… Plaisir d’autant plus grand qu’on n’assiste pas à une petite vie paisible. Il y a des moments de calme, mais pour la plus grande satisfaction du lecteur, l’action ne manque pas. C’est à se demander comment on peut imaginer qu’une même famille puisse subir tant d’épreuves…

Et au-delà de ces péripéties, toujours, les rumeurs de guerre qui bouillonnent et prêtent un caractère tendu et haletant à l’ensemble de ce gros roman. Un roman un peu obèse donc – 1400 pages !!! – mais cette taille lui va bien au teint. Je ne les ai pas vues défiler, et je les ai dévorées en moins d’une semaine. J’ignore quand je lirai le tome suivant, mais je le lirai un jour, cela ne fait aucun doute.

Mention spéciale pour les fautes de Français de l’autrice, Madame Gabaldon. Ça fait réaliser à quel point notre langue est complexe… Pourtant, dans la préface, elle remercie plusieurs personnes pour l’avoir aidée avec le Français. Ils n’auraient pas dû : c’est presque pire que dans les autres tomes. La réplique qui remporte la palme : Jamie est entouré d’ennemis qui menacent de le lyncher. Il s’exclame donc « « Reste d’retour ! » Jamie shouted in French. « Oui, le tout ! » ». Et là je vous vois déjà vous gratter la tête d’un air perplexe : qu’est-ce qu’elle a bien pu vouloir dire ? Rassurez-vous, la traduction suit : « Stay back all of you ». Et là je grimace, parce que vraiment « N’avancez pas, vous tous ! » eût été bien plus harmonieux et moins agressif pour mes pauvres yeux…

Après la mention spéciale, il convient de décerner une mention particulière pour la présentation du rêve américain par Madame Gabaldon, et l’explication de l’idéal de liberté qui sous-tend sa description de la guerre d’indépendance… ça donne une autre perception des Etats-Unis d’aujourd’hui et surtout de la vision du monde et de leur pays par ses habitants.

En bref : de l’excellent Gabaldon, c’est toujours un plaisir de me plonger dans les péripéties de la famille Fraser. La fin est explosive et encore plus satisfaisante encore que le reste des développements de l’intrigue… J’ai hâte de lire le tome suivant – même si ce ne sera probablement pas avant quelques mois.