La princesse maudite

Kagawa Julie 1 La princesse maudite

Mais quelle cruche !!!!

Voilà la pensée lancinante qui a accompagné toute ma lecture.

Ce roman a pourtant une très bonne réputation sur la blogosphère. Les gens vantent sa poésie, son monde féérique plein d’imagination.

Je n’ai rien à dire sur ce point précis. Effectivement, les descriptions sont riches, détaillées, et elles créent des images très vivaces.

Mais bon sang, qu’est-ce que le personnage principal est cruche ! Meghan Chase est une adolescente comme les autres, mal dans sa peau, tracassée par les cours et amoureuse du canon du lycée. Elle a presque 16 ans. 16 ans, l’âge fatidique, celui où les jeunes filles des contes tombent amoureuses, sont ensorcelées ou enlevées. Meghan Chase, quant à elle, découvre l’existence des fées.

Loin de la version édulcorée des Walt Disney, celles-ci se rapprochent des personnages du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Malicieuses, cruelles et amorales, elles entrainent la jeune fille dans leur monde.

A partir de cet instant, Meghan se laisse ballotter. Non pas qu’elle ait été débrouillarde, même dans le monde de tous les jours. Mais disons que dans le monde des fées, elle enchaine les faux pas.

Son premier réflexe en cas de danger ? Se réfugier dans les bras de son chevalier servant du moment, Puck, Ash ou Grimalkin. Lorsqu’elle passe des marchés, heureusement, d’autres se chargent de payer ses dettes et réparer ses erreurs. Moi qui ai horreur des clichés, cette nunuche est le plus bel exemple de demoiselle en détresse que j’ai vu depuis un bon moment.

Maintenant que j’ai craché ma bile sur le sujet, je vais parler de ce que j’ai aimé. Puck, pour commencer. J’ai adoré ce personnage roublard, ironique et toujours joyeux. S’il y a une raison pour laquelle je devais continuer la saga, ce serait probablement lui.

Ensuite il faut tout de même que je donne à Julie Kagawa du crédit pour le monde qu’elle réussit à créer. Les descriptions des royaumes féériques sont vraiment très réussies, et j’ai beaucoup de curiosité pour les cours des fées de l’été et de l’hiver.

Pour conclure, la fin a aussi réussi à piquer mon intérêt, donc je ne suis pas totalement opposée à l’idée de lire le second tome.

En bref : une héroïne à donner des claques. Mais le monde ne paraît pas dénué de mérite, et les personnages secondaires sont intéressants. Peut-être que je me risquerai à poursuivre la série. Mais il va d’abord falloir que je rassemble mon courage pour supporter Meghan pendant quelques centaines de pages.

 

Cette lecture m’a irrésistiblement rappelé cette chanson. Peut-être parce que Robin Goodfellow (ce qui signifie littéralement « bon gars ») s’est associé dans mon esprit à Robin des Bois. Mais je trouve également que l’atmosphère affectée et cliché correspond totalement à Meghan Chase.

3 commentaires sur “La princesse maudite

    1. Je l’ai trouvée très très agaçante… Mais la première ligne de ma chronique a dû te mettre la puce à l’oreille! 😛
      C’est effectivement dommage parce que c’est vrai que la couverture est très jolie, et il y a de bonnes choses dans ce livre.

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