Contre vents et marées, par Charlie Cochet

Oubliez ce que vous savez de l’histoire contemporaine. Bienvenue dans un univers parallèle, où une arme biologique terrible a été employée pendant la guerre du Vietnam. Le virus s’est répandu à travers le monde et a causé des centaines de milliers de morts, jusqu’à ce que des scientifiques découvrent un remède. Ce que personne n’avait prévu, ce sont les effets secondaires dudit médicament: la création d’une nouvelle race, mi humaine, mi animale, les thérianthropes.

Passé le chaos des premières réactions affolées, le gouvernement américain a pris des mesures pour contrôler les thérianthropes, et leur assurer un certain confort de vie. Parmi lesdites mesures, on compte la création des THIRDS, un corps d’élite chargé de maintenir l’ordre au sein de la nouvelle race. On y célèbre la différence des races, sexes et de la sexualité et leur emblème est un drapeau multicolore (non je rigole, ce sont des badass sérieux).

C’est dans ce monde tout à la fois proche du nôtre et postapocalyptique que Dex vit. Animé par de profondes convictions, il s’est engagé au sein de la police humaine afin de lutter pour la Justice. Oui, avec une majuscule parce qu’on parle d’un Idéal. Avec un grand I.

Ce milieu peu tolérant s’accommode cependant mal de ses luttes pour le bien et Dex est bientôt poussé vers la porte. A grands coups de poings. Heureusement pour lui et pour le synopsis, les Thirds l’accueillent à bras ouverts.

J’ai trouvé ce pitch de départ extrêmement original et intelligent. Surtout qu’en ce moment, je sais pas vous, mais quand on me parle de pandémie, j’ai un petit frisson. J’émets un gloups nerveux et sonore, hantée par la question que nous nous posons tous: à quand le rebond?

Heureusement le roman se déroule sur un ton bien plus léger, et c’est donc une lecture requinquante tout à fait indiquée par les temps qui courent. Dex y est pour beaucoup. C’est un personnage charismatique et atypique. Il réussit à inspirer la joie et le rire autour de lui malgré des circonstances extrêmement sombres. Rappelons tout de même qu’il intervient pour lutter contre des crimes souvent sanglants.

J’ai adoré voir Dex évoluer et se frayer un chemin dans le coeur de sa nouvelle équipe de durs à cuir. J’ai apprécié les efforts de l’autrice pour le doter d’une personnalité originale sous sa carapace de légèreté trompeuse. Tout n’est pas cohérent, c’est parfois un peu trop rapide, mais cela suffit à le rendre très attachant.

L’intrigue qui se dessine en filigrane à la fin du roman met l’eau à la bouche et donne envie de commencer sans façons le deuxième tome.

En bref: une romance M/M sans prétention, mais qui fait le job efficacement. Il y a de bons éléments, très prometteurs, qui me laissent espérer une montée en qualité au fur et à mesure des 10 tomes publiés. Vous noterez que je n’avais pas encore assez de saga décalogues (et au-delà) à achever…

Lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par jelydragon, que je remercie beaucoup d’avoir assumé le rôle de chapeauteuse-en-chef de nos efforts de coordination. La dernière de notre trio était Ichmagbücher, qui a publié son avis sur son blog.

Dernier apparté : suis-je la seule à avoir trouvé des références à la série télé Brooklyn 99? On a quand même un personnage dur à cuire qui s’appelle Rosa Santiago. Mix improbable entre Rosa Montero et Amy Santiago ? Je spécule…

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