Succubus Blues, de Richelle Mead

Mead Richelle Georgina Kincaid 1

Succube : créature maléfique qui, pour survivre, doit absorber l’énergie sexuelle d’humains, et si possible, les corrompre au passage.

C’est la fonction qu’exerce Georgina depuis un bon millier d’années. Mais elle n’est pas n’importe quel succube, il faut également mentionner trois traits de caractère particuliers :

  1. C’est une déesse de la séduction et du sexe. Elle surpasse tous ses concurrents et rien ni personne ne peut lui résister.
  2. Malgré l’item précédent, c’est une âme damnée qui a des principes : elle refuse de s’attaquer aux proies les plus gratifiantes, c’est-à-dire aux hommes de biens.
  3. Nonobstant sa légèreté apparente, elle cache un secret : LA faille qui l’a poussée à vendre son âme au Diable…

Vous l’aurez compris, Georgina est le principal attrait de ce premier tome. J’ai adoré la découvrir au fur et à mesure du roman. Femme fatale qui laisse le lecteur entrevoir ses fragilités, elle est l’incarnation de la sensualité. Cela donne un personnage fascinant que Madame-tout-le-monde enviera terriblement… Sans pouvoir s’empêcher de l’apprécier.

Madame Mead réussit également la prouesse de créer des personnages secondaires tout aussi attachants, une mythologie de première force ET pour ne rien gâcher une enquête réussie.

Les susmentionnés personnages secondaires sont de deux eaux : les surnaturels (anges, démons, et vampires) et les humains. On peut aussi les diviser en deux catégories plus terre-à-terre : les salops et les types biens. Vous aurez compris quelle classe d’individus Georgina s’efforce de fréquenter (voir le point 2 de la liste ci-dessus).

Malheureusement, les salops ont tendance à vous laisser mariner dans votre jus, et Georgina se retrouve un peu trop souvent seule. Elle essaie de trouver du réconfort auprès de ses amis (tous des hommes, comme par hasard), mais ce n’est tout simplement pas la même chose.

Georgina Kincaid, succube de son état, rêve d’un couple stable avec un homme bien. Un rêve impossible ? Probablement, puisqu’elle se bat de toutes ses forces contre la moindre attirance qu’elle puisse ressentir à l’égard de tout candidat pouvant remplir ces conditions.

Enfin, me reste à vous dire un mot de l’enquête. Plaisante à suivre, elle comporte pas mal de suspense, mais sans plus. J’avais des souvenirs assez précis datant de ma première lecture, donc je n’ai eu aucune surprise. Et il me semble que même lors de ma découverte de ce roman, la révélation finale n’en avait pas été une : j’avais deviné la fin bien avant d’y être arrivée… Seul minuscule bémol d’une lecture par ailleurs en tous points remarquable. De l’excellente urban fantasy.

En bref : un très bon roman avec des personnages extrêmement attachants, une mythologie qui dépote. L’enquête, assez intéressante, est malheureusement quelque peu en deçà des atouts mentionnés ci-dessus.

NB : Madame Richelle Mead est également l’auteur d’une autre série, plus récente, abondamment chroniquée sur ce blog. Celle-ci est intitulée Cygne noir, et traite des mésaventures d’Eugénie Markham face aux engeances faes de tout ordre.

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