Hidden Legacy, ou la pizza dégoulinante de gras de 3h du mat’

Comme annoncé précédemment, ma volonté est faible. Tellement faible que je me suis enfourné deux tomes de Hidden Legacy plus vite qu’une récitation de feu l’article 1382 du Code civil, renommé Monsieur 1240¹.

Pourtant j’avais déjà souligné toutes les bonnes raisons d’être déçue par cette nouvelle saga d’Ilona Andrews. A vrai dire, il n’en existe somme toute qu’une seule, de raison, mais de taille : c’est un copié-collé de Kate Daniels, avec beaucoup de qualités en moins.

Malgré tout… il est certains ingrédients qui marchent. Une pizza grasse dégoulinante de fromage, dans certains contextes, ça fait plaisir. Genre après la picole de soirée vers 3 ou 4 heures du matin, y’a rien de meilleur. Tu le regrettes le lendemain au moins autant que la bibine, mais sur le moment, qu’est-ce que c’est bon !

Eh bien cette saga fait partie de ces choses que tu adores détester. C’est même tout autant addictif que des tas d’autres substances beaucoup moins légales ! Tu poses le cerveau sur un côté, pis tu lis ces histoires de baston, d’amour et de magie.

Tu décides de faire l’impasse sur les excès du mâle alpha, sur la Mary Sue qui adore expliquer sa conception de la liberté à plein de gens qui ne lui ont rien demandé. Tu oublies que tu as déjà lu la même histoire, mais avec des personnages loups-garous plutôt que magiciens. Et bien malgré toi, tu savoures ce plaisir immensément coupable ! Heureusement, mon édition du troisième tome n’était pas pourvue d’un aperçu du quatrième tome, si bien que j’ai pu arrêter là l’orgie décadente, sans être prise au piège de ma subite dépendance à la romance paranaturelle de seconde zone.

En bref : j’entame une cure de sevrage de bit-lit, c’est décidé. Mon entourage prend les paris pour savoir combien de temps cette bonne volonté durera. Pour plus de renseignements, c’est par ici.

1« Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». C’est un peu le théorème de Pythagore des juristes, si vous voulez.