De Grandes Espérances, par Charles Dickens

Un classique qui sommeillait depuis plusieurs années dans ma PAL. J’ai voulu une lecture un peu plus évoluée que la fantasy et la romance que je dévore à pleines dents, alors je me suis lancée.

L’auteur raconte l’histoire de Pip, jeune orphelin élevé par sa terrible sœur dans un modeste village. Sa vie change cependant du jour au lendemain lorsqu’un mystérieux bienfaiteur lui offre de financer une éducation de gentleman. De l’avis de tous, l’intéressé y compris, une telle initiative ne peut qu’être le préambule d’un fabuleux destin. Il est donc bien légitime de nourrir de « grandes espérances » à son égard.

J’ai immédiatement accroché à la plume sardonique de l’auteur. C’est mon premier Dickens, et j’admets que je ne m’attendais pas du tout à autant d’humour pince-sans-rire. J’ai adoré suivre ce personnage de Pip, le voir se monter la tête avec ses « grandes espérances ». On suit son évolution, depuis le tout petit qui prend conscience de lui-même jusqu’à l’homme fait, en passant par l’enfant incertain et l’ado arrogant. J’ai grimacé lorsqu’il a commis des erreurs, apprécié de découvrir la magnifique galerie de personnages secondaires, aux caractères riches et bariolés.

En revanche, je dois admettre que l’intrigue n’a pas recelé beaucoup de surprise pour moi ; j’avais déjà deviné le principal retournement de situation du roman ! Mais cela n’a en rien gâché mon plaisir de lecture, principalement attribuable à la plume et à l’humanité variée, belle et colorée des personnages. C’est finalement un livre plein d’espoir sur la nature humaine, malgré la noirceur de certains passages. Les personnes bienveillantes semblent l’emporter en nombre et en qualité sur les méchants.

En bref : une excellente découverte de la plume de Dickens et de son talent de conteur. Je remettrai le couvert sans hésiter à la prochaine occasion.